Nous avons pris la mesure de la charge qui nous incombe d'être la 6ème génération qui fera vivre cet hôtel déjà très chargé d'histoire.
Nous mettons tout en oeuvre pour que nos aïeux soient fiers de nous en le faisant évoluer à notre tour, pour bien accueillir notre clientèle .
Sébastien CHATARD
Antonin CHATARD
Dans la grande tradition de Sarcey, des Pierres Dorées et de la Nationale 7, Sarcey tourne son village en pierres dorées vers l’ouest. Vers la vallée de la Turdine, dont le village semble être la sentinelle. Sarcey, dont la belle église en pierres dorées et le vieil arbre de Sully sont le cœur, fleure bon la grande épopée de la Nationale 7 qui s’écoule à quelques centaines de mètres en contrebas. Voisin de Bully, Sarcey, village au caractère bien prononcé, revendique cette position entre Pays des Pierres Dorées et Pays de Tarare qui lui confère, depuis des lustres, une position de carrefour, ou, comme on voudra, de centre de toutes les énergies et de toutes les circulations.
Un village possédant une auberge est toujours un village vivant et à Sarcey, le Chatard est depuis 1870 au moins le foyer incontournable, la table de référence où tous se rejoignent. Voyageurs, automobilistes en transit vers le sud, employés des entreprises voisines, participants aux séminaires, associations locales, repas de familles, une ample auberge où s’arrêtaient autrefois les calèches, puis, puis les voyageurs du dimanche descendus à la gare du tacot Villefranche-Tarare, un lieu de référence pour la région, une renommée qu’ont patiemment construite plusieurs générations de « Chatard ».
Le nom de la famille est attaché à l’établissement. Un label qui suppose une tradition d’accueil bien ancrée. Aujourd’hui l’un des principaux restaurants et hôtels au sud-ouest des Pierres Dorées, le Chatard n’a jamais cessé de faire évoluer son offre d’accueil et d’hébergement, mais sans se renoncer. Qualité, tranquillité, convivialité, simplicité et exigence, les premiers Chatard étaient déjà comme ça!
Fin du XIXème, Antoine et Jacques viennent d’Auvergne et cherchent su travail en tant que maçons. Victorine et Antoine ouvrent la voie, de 1880 à 1894, car Victorine cuisine et est renommée pour sa rouelle de veau .Puis, de 1895 à 1919, Marie et Pierre, le fils d’Antoine, reprennent le flambeau, et tiennent à leur tour, épicerie et auberge où colporteurs et famille cohabitaientµ. Agathe et Antonin Chatard les suivent, mènent la barque de 1920 à 1948, en traversant la guerre et vicissitudes. Ils développeront la restauration, puisqu’Antonin est cuisinier, et ouvriront aussi une boucherie.
Et commence à faire les concours de boules lyonnaises au cœur même de Sarcey qui rassemblaient villageois et lyonnais venus en weekend à la campagne, de plus, leur amour pour le vélo leur fera développer des championnats Régionaux et une des premières courses pour les femmes.
Cette génération est éprouvée par la maladie, et Jeannine, épouse de Pierre (fils d’Antonin et d’Agathe) se retrouve aux fourneaux et Pierre à la boucherie dès 1949. A savoir qu’on ne sert, chez Pierre et Jeannine, que la viande de l’embouche familiale, car Pierre a su faire prospérer sa boucherie. A Sarcey, la traçabilité est une pratique depuis longtemps éprouvée.
Jeannine, originaire de Noally, hameau de Saint- Loup écrit des chansons pour l’amour de son pays et de Sarcey, « pays de cocagne où fleurit la gaieté ». Jeanine, à ce jour, continue une fois l’an au réveillon de Noël, à régaler trois générations de Chatard.
Puis en 1975 vient le tour de Martine et Maurice, fils de Pierre et Jeannine. Restauration et hôtel prennent de l’ampleur. Trente chambres. Au restaurant, on sert le feuilleté de saumon aux épinards, le poulet à la crème et aux morilles, le gâteau de foie et la traditionnelle côte de Bœuf. On est tout à fait dans l’ambiance de la cuisine lyonnaise, avec, aussi, les grenouilles et tête de veau.
C’est de 1975 à 2006, soit le plus long bail de l’histoire familiale, que Maurice « Toque Blanche », est à la tête de l’entreprise. Leurs fils, Antonin et Sébastien, sixième génération de Chatard, sont depuis 2007 aux manettes et essaient de faire perdurer la dynastie Chatard, et le gâteau de foie de volaille tient à ses lettres de noblesse.
En 2011 les deux fils CHATARD agrandissent leur établissement avec 10 chambres grand confort et un nouveau restaurant. La maison mère fut rénovée à son tour en salle de mariage, réunion ou repas de famille.
André Chatard, fils de Pierre et frère de Maurice ! André a poursuivi le travail du père dans la boucherie, au centre de Chessy-les-mines. La même vision du métier où le boucher sait d’où viennent ses animaux, comment ils ont été nourris : la tradition de l’embouche charolaise.
André a un profond respect de ses clients, il a servi, et continue de servir les meilleurs tables de la région : le Chatard, bien entendu, mais aussi, par exemple, l’auberge du château de Bully, où Yann Bourgeois- Faucon office quotidiennement.
André est à l’origine de la construction à Saint Romain de Popey, d’un abattoir neuf et moderne, peu après 2000. Les animaux proviennent des prés et de l’herbe du voisinage, la chaîne de transformation, après l’abattage, est quasi immédiate. Le boucher sait ce qu’il vend, et le revendique, il a une conception très stricte de la qualité.
« J’ai, dit André, quarante-deux ans de métier, je choisis ma viande, le bœuf et le veau. Ici, on vend ce qu’on fabrique, le viande, le saucisson, les jambons… l’abattoir à ses chambres froides, ses laboratoires, emploie des chefs et des apprentis qualifiés, et très concernés par le métier… ». Les Chatard ont imprimé dans la région une dimension qui n’existait pas, où l’élevage pour la boucherie passait bien après l’élevage des bestiaux pour le lait.
« Cette région, dit André, est propice, et il y a de quoi bien faire son métier »
Sors le 50, j’te te dis qu’elle a pris, Gone !